En 2019, la France comptait plus de 4,5 millions de personnes diabétiques1 !
Tandis qu’1 million d’autres en souffriraient aussi, mais sans le savoir.
Ce chiffre ne cesse d’augmenter et il est désormais urgent de mettre en place une politique de prévention et d’information accessible à tous.
D’autant plus qu’il existe plusieurs méthodes naturelles pour lutter contre ce fléau.
Aujourd’hui, je voudrais vous parler de l’une d’entre elles, qui a fait ses preuves pour le diabète de type 2.
Première chose : savoir de quoi on parle
Le diabète de type 2 est souvent détecté par hasard, à la faveur d’une prise de sang.
Il évolue silencieusement sur plusieurs années et ne présente pas de symptômes brutaux, qui peuvent alerter par leur gravité.
Cependant, quelques signes peuvent vous mettre la puce à l’oreille et vous inciter à consulter.
Il s’agit :
- d’envies fréquentes d’uriner ;
- d’une sensation de soif répétée ;
- de difficultés inhabituelles à cicatriser ;
- de fatigue chronique ;
- de troubles de la vue ;
- d’infections fréquentes.
Les personnes atteintes de diabète de type 2 ont des concentrations anormalement élevées de glucose dans le sang.
Plusieurs facteurs en sont la cause, il peut s’agir :
- D’une sécrétion réduite d’insuline (l’hormone qui régule la glycémie) ;
- D’une résistance à l’insuline (les cellules ne reconnaissent plus correctement l’hormone) ;
- D’autres facteurs favorisants, comme le surpoids, la sédentarité, les prédispositions génétiques, etc.
Un diabète peut entraîner des complications graves, surtout s’il évolue vers un diabète de type 1 (celui qui demande des injections régulières d’insuline).
Il ne faut donc pas tarder à prendre des mesures pour enrayer la maladie.
Celle que je vous propose aujourd’hui est simple et accessible à tous.
Jeûne intermittent et diabète de type 2, ça commence à matcher pour les scientifiques !
Si vous découvrez que vous souffrez d’un diabète de type 2, les premières choses à faire sont de vous remettre à l’exercice, essayer de perdre du poids et avoir une alimentation saine et équilibrée.
Ce sont les trois mesures indispensables pour contrer la maladie.
En y ajoutant le jeûne intermittent, vous mettrez tous les atouts de votre côté.
Les recherches récentes ont montré qu’il permet non seulement une meilleure gestion du poids, mais aussi qu’il protège contre l’hypersécrétion d’insuline qui finit par épuiser le pancréas2 3.
La question qui reste souvent en suspens dans les études est de savoir s’il est viable sur le long terme.
Il peut en effet sembler difficile de s’astreindre à un jeûne sur une longue période (voire à vie).
Mais croyez moi, ce n’est pas si difficile que ça ; je pratique ce type de jeûne depuis des années !
Revenir à un apport calorique adéquat
Nous mangeons trop, c’est un fait.
Dans la majorité des cas, notre apport calorique est supérieur à nos besoins journaliers.
Nous vivons maintenant dans une société où les métiers physiques sont moins courants et nous sommes nombreux à rester assis derrière un bureau toute la journée.
Sachant cela, faire trois repas par jour (souvent très riches en calories dès le petit déjeuner), sans compter le grignotage, n’est pas en accord avec nos réels besoins.
L’épidémie mondiale d’obésité en est la preuve éclatante.
De plus, nos nuits sont souvent courtes : on mange et on se couche tard, puis on se lève tôt pour aller travailler.
Le repos digestif est donc limité.
Il n’y a pas trente-six solutions pour remédier à cela :
Soit on se met à compter ses calories en fonction de son activité physique, ce qui est très fastidieux…
Soit on augmente le temps que l’on passe sans manger.
Et pour cela, le jeûne intermittent est idéal.
Qu’est-ce que le jeûne intermittent ?
Historiquement, la pratique du jeûne dans un but de prévention, de conservation ou d’optimisation de la santé, a été développée et promue par les courants naturopathes et hygiénistes.
Il existe plusieurs types de jeûne :
- le jeûne complet : il consiste à ne pas consommer d’aliments ni de boissons pendant plusieurs jours.
- le jeûne hydrique : le principe est le même que pour le jeûne complet à ceci près que l’eau, le thé ou les bouillons sont permis (les boissons non caloriques).
- le jeûne partiel : il consiste à suivre un apport calorique très modeste, environ de 300 kcal/jour, pendant plusieurs jours.
- le jeûne continu ou jeûne intermittent.
Le jeûne intermittent suit une règle simple : laisser s’écouler 16 heures entre chaque repas.
Contrairement à d’autres formes de jeûne, il n’est pas limité dans le temps et peut même devenir un véritable mode de vie, comme c’est le cas pour moi.
Pour le mettre en place, rien de plus simple, soit vous faites l’impasse sur le petit-déjeuner, soit sur le dîner.
Dans le premier cas, vous cessez de vous alimenter après 19 h le soir, et ce jusqu’au lendemain midi.
Dans le second cas, vous prenez un un dernier repas ou collation à 15 h, avant de petit-déjeuner le lendemain à 7 h.
La fenêtre durant laquelle vous pouvez vous alimenter est donc de 8 heures dans les deux cas, pour 16 heures de jeûne.
En l’absence de glucides durant plus de 12 heures, la réserve de votre organisme commence à se vider et la glycémie (taux de sucre dans le sang) diminue progressivement.
Lorsque celle-ci descend en dessous 0,9 g par litre de sang (pour rappel une glycémie normale se situe entre 0,7 et 1,1 g par litre), le pancréas cesse de sécréter de l’insuline.
Il sécrète à la place du glucagon, une hormone qui va puiser dans les réserves glucidiques stockées dans le foie et les muscles.
De petits inconforts qui ne doivent pas vous décourager
Si vous n’avez jamais jeûné, sachez que votre métabolisme est habitué à bénéficier d’une abondance qu’il prend pour acquise.
Ainsi, vous n’êtes pas à l’abri de désagréments mineurs si vous commencez à le rationner.
Durant cette période située entre 12 et 36 heures après le dernier repas, vous ne manquez de rien et vos réserves nutritives restent importantes.
Donc si vous éprouvez une sensation de faim, cela n’a rien à voir avec un besoin physiologique.
Votre cerveau vous réclame de la nourriture comme un enfant trop gâté qui ne peut plus se priver de ses gourmandises quotidiennes.
Un bon moyen de contrer les fringales éventuelles est de boire une boisson chaude non calorique, comme une infusion.
Parallèlement, vous pourriez aussi ressentir une sensation de froid dans la matinée, si vous optez pour la suppression du petit-déjeuner.
En effet, la chaleur dégagée par le travail digestif est réduite, rien d’anormal à cela donc.
Enfin, certaines personnes se plaignent de migraine.
Là encore, pas d’inquiétude, c’est un désagrément passager qui cessera lorsque votre organisme aura compris que désormais sa ration quotidienne est moindre.
Très rapidement, votre métabolisme va s’adapter et tous ces petits désagréments vont disparaître.
Néanmoins, j’attire votre attention sur la nécessité d’une surveillance accrue de votre glycémie si vous optez pour le jeûne intermittent, afin de ne pas subir une hypoglycémie.
Prudence donc ; soyez à l’écoute de votre corps et informez également votre médecin de votre décision.
Celui-ci saura vous dire si ce type de jeûne est approprié pour vous ou non.
Et si vous êtes sous traitement, il faudra aussi peut-être ajuster les dosages.
Pratiquez-vous le jeûne intermittent pour réguler votre poids et votre glycémie ?
Cela a-t-il été efficace ?
Naturellement vôtre.
Stéphane Morales pour Eric Müller
Sources:
[1] https://ceed-diabete.org/fr/le-diabete/les-chiffres/
[2] Zubrzycki A, et al. The role of low-calorie diets and intermittent fasting in the treatment of obesity and type-2 diabetes. J Physiol Pharmacol. 2018.
[3] Rajpal A, et al. Intermittent fasting and ‘metabolic switch’: Effects on metabolic syndrome, prediabetes and type 2 diabetes. Diabetes Obes Metab. 2020.
Bonjour ! J ai fais un jeune intermittent et quel bonheur !! Sur les conseils d une amie , j ai arrêté mon petit déjeuner donc du soir 20h jusqu’au midi plus aucune nourriture. Je n ai jamais ressenti de fringale. J ai perdue 5kg en 3 mois , toute la graisse autour du ventre a disparue. Et je dois dire aussi que j ai supprimé le pain de ma nourriture. En plus , mes analyses se sont améliorées, cholestérol…glycémie.
Bonne journée.