Dans ma précédente lettre, je vous expliquais comment votre satiété est perturbée.
Notamment par les portions des industriels, mais aussi des restaurants, qui faussent vos perceptions de quantité.
Si vous avez manqué cette information, vous pouvez y accéder en cliquant ici ou sur le lien ci-dessous :
https://neo-nutrition.net/comment-les-portions-des-industriels-dereglent-votre-satiete/
Car la satiété est votre meilleure alliée pour maîtriser votre poids et surtout éviter des troubles digestifs et d’autres maladies graves liées à l’alimentation.
Cependant, le principe si simple d’écouter sa satiété peut paraître contre intuitif au début.
Vous vous heurtez à des mécanismes automatiques de défense, qui peuvent fausser vos perceptions.
Mais je vais vous aider à y voir plus clair. J’ai listé 5 erreurs fréquentes à éviter dès aujourd’hui pour vous reconnecter une bonne fois pour toutes à votre faim.
1. Croire qu’il s’agit d’une idée farfelue
« Écouter sa satiété pour maigrir ou prendre soin de sa santé ? Quelle idée ? Si c’était aussi facile, ça se saurait… »
Beaucoup de personnes sont sceptiques lorsqu’on évoque pour la première fois le principe de faire confiance à sa faim.
Cette approche semble « trop simple » pour fonctionner.
Pourtant, les remèdes les moins complexes sont souvent les plus efficaces. Car ils font appel au bon sens.
Et notre corps est très bien fait. C’est une véritable machine qui sait gérer beaucoup d’éléments complexes.
Mais si vous surveillez de près votre poids, vous faussez complètement ses repères. Car vous êtes certainement trop habitués à compter, mesurer, peser vos aliments ou portions que vous ne raisonnez pas en termes de faim.
Fonctionner ainsi induit alors trois problèmes majeurs :
- Vous ne pouvez pas ressentir les signaux de satiété.
- Vous mettez votre corps en situation de stress.
- Vous vous frustrez en permanence.
Voilà pourquoi les régimes restrictifs NE FONCTIONNENT PAS.
À l’inverse, se reconnecter à sa faim va induire l’effet inverse.
Vous allez non seulement avoir des résultats durables, mais surtout retrouver le plaisir de manger sans effort.
Pour cela, il faut croire que ça marche.
Faites-vous confiance et ne vous forcez plus à finir vos assiettes.
Si vous sentez que vous n’avez plus faim, juste avant d’avoir la sensation d’un ventre trop rempli, arrêtez de manger.
Vous allez ainsi diminuer vos quantités, sans frustration.
2. Ne pas changer vos habitudes
Avec trois repas par jour, parfois plus si vous grignotez, vous avez pris des habitudes qui sont bien ancrées.
Même en prenant conscience que votre corps vous parle, vous pouvez ne pas l’écouter.
Autrement dit, continuer à manger à la même heure, des portions identiques, des repas classiques dont vous avez l’habitude.
Et cela bien que les signaux soient bien perçus.
Certes, ressentir sa faim, c’est un bien, mais en tenir compte c’est encore mieux !
Vous devez absolument casser vos habitudes pour en créer de nouvelles.
Essayez de ne plus finir vos assiettes ou de prévoir un dessert systématiquement.
Ne prenez pas non plus de collation si vous n’avez pas faim.
Le matin, tentez de d’abord boire votre café ou autre boisson chaude. Demandez-vous si vous avez vraiment envie de manger.
Et surtout, ne soyez pas trop dur envers vous-même. Faites au mieux chaque jour, sans stress.
Identifiez petit à petit les obstacles qui vous jouent des tours et restez motivés pour réapprendre à écouter votre satiété.
3. Penser que votre corps ne fonctionne pas !
C’est peut-être l’erreur la plus difficile à surmonter. Partir du principe que sur vous « écouter sa satiété » ce n’est pas possible.
Que votre corps ne vous donne aucun signe !
En réalité, c’est votre tête qui vous empêche de percevoir les signaux.
Si d’office, vous pensez que ça ne fonctionne pas, vous n’y arriverez pas.
Encore une fois, faites-vous confiance.
Et ne tombez pas dans le piège « Si je m’écoutais, je mangerais tout et n’importe quoi… »
C’est tout l’inverse !
Lorsqu’on écoute vraiment sa satiété, elle nous indique très vite que les portions ingérées suffisent. Vous seriez donc incapable d’avaler un gâteau entier ou de finir une portion gargantuesque de pâtes carbonara.
Comme lorsque vous manquez d’air.
Vous êtes capable de retenir votre respiration jusqu’à ce que votre corps vous indique que vous manquez d’air.
Vous relâchez alors le contrôle pour remplir le plus possible vos poumons.
Pour compenser, vous respirez avec de grandes inspirations.
C’est exactement pareil avec l’alimentation. Plus vous vous privez, plus vous allez déclencher ce système de compensation.
Certes, vous avez la capacité de la contrôler jusqu’au moment où la frustration devient trop grande. Vous allez alors relâcher la pression en consommant de grandes quantités de nourriture…
Généralement, vous « craquez » d’ailleurs sur tous les produits que vous évitiez jusqu’alors…
Notez que même après avoir manqué d’air, votre respiration se calme naturellement.
Vous n’hyper-ventilé pas pendant des heures ! Car votre corps est capable de s’adapter à condition de le laisser effectuer son travail.
Avec l’alimentation, il se passe exactement la même chose.
Vous n’avalerez pas des quantités astronomiques tous les jours si vous n’essayez pas de lui saboter la tâche.
4. Mal considérer les liquides
Les liquides en général (café, thé, tisanes…) peuvent interférer avec vos signaux de satiété.
Ils vont calmer votre faim sur l’instant, mais seulement temporairement.
Retenez alors que boire de l’eau tout au long de la journée va faciliter vos digestions.
Néanmoins, si vous ressentez de la faim, cela est contre-productif de boire beaucoup d’eau.
Mieux vaut manger à satiété et boire de l’eau entre les repas.
Méfiez-vous si vous aimez boire du lait, des chocolats chauds, des cafés sucrés ou encore des jus de fruits. Ils vont provoquer des digestions. Cela va dérégler toutes vos sensations.
5. Vouloir des résultats immédiats
Cela fait des dizaines d’années que vous mangez sans vous soucier de vos signaux d’alarme.
Soyez honnête avec vous-même.
Depuis combien d’années prenez-vous du poids ?
Quand vous souvenez-vous d’avoir été rassasié avant de finir votre assiette ?
Cela fait 5, 10, 30 ans ?
Plutôt que de vouloir aller vite, prenez-vous au jeu de l’investigation.
À chaque repas, gardez en tête que votre corps va vous alerter. Soyez juste à l’écoute.
Vous verrez qu’en adoptant cette approche, vous ne savourerez pas du tout de la même façon votre repas.
Au fil des semaines, vos portions vont diminuer sans aucune frustration.
Vous pouvez mettre en place mes conseils dès votre prochain repas.
N’hésitez pas à partager vos ressentis en me laissant un commentaire.
Bien à vous,
Eric Müller
Sources:
Crédits : © Roman Samborskyi-Shutterstock.com
Comme avec les bébés.
Après avoir mangé, faire une pause, et si un bon renvoi survient, je dis: j’arrête !
Merci pour ce rappel . Il y a 4 ans , je voulais faire une chirurgie bariatrique . Pour cela je devais suivre des ateliers avec toutes une équipes pluridisciplinaires autour de l’alimentation et surtout la satiété écouter don corps . J’ai commencé à l’écouter je ne mangeais plus le matin car je n’avais pas faim c’était plus une habitude de vie . Et au fil des semaines mes repas ont diminué en quantité et sur 3 mois j’avais perdu 10 kg
du coup je me suis rendue compte que la chirurgie n’était pas une bonne idée on écoute pas assez son corps sa faim
Merci !
Votre article rejoint exactement ce que me dit ma nutritionniste, que j’ai commencé à consulter après des années de yoyo au fil des régimes restrictifs.
Les régimes hypocaloriques m’ont au moins appris à faire des choix alimentaires sains. Mais j’avais des « craquages » au niveau des quantités.
Ma nutritionniste m’a dit : « Mangez uniquement quand vous avez faim, et commencez par ce qui vous fait plaisir. Mandez lentement et arrêtez vous quand vous n’avez plus faim. L’équilibre alimentaire se fait non pas sur un repas ou sur une journée, mais sur une semaine. »
Je m’y suis mise, et en trois semaines j’ai perdu deux kilos. C’est cependant difficile de démêler »faim » et « envie « , et de continuer à s’écouter réellement. C’est une école de bien-traitance envers soi-même.
Intéressant…mais problème insoluble pour moi, je compense mon hypersensibilité, toutes mes désillusions, blessures et je me sens incapable.J’ai vécu une anorexie et un traitement pat coma insulinique pendant 2 mois.Le cholestérol est passé à 3 et plus(sérum clair) avec des régimes après le Covid et les vaccins.Mes yeux ne sont pas top.Je ne crois pas avoir un jour la satiété au point de ne pas grignoter Franchement ce n’est pas simple et je pense que la 1ere des choses c’est de trouver la force d’y croire.Alors permettez-moi de douter vraiment.Même avec vous.
Simplement depuis des années on sort et on cueuille comme tous ont faits antan car ce qui pousse est resté intact en fibres et vitamines et nutriments
Dominique