La plus belle mort – à la maison

La plus belle mort – à la maison

J’aimerais partager avec vous une histoire émouvante lue dans The Telegraph.

Russell Davison, 40 ans, y raconte le combat de sa femme Wendy face au cancer :

« On a diagnostiqué Wendy d’un cancer des cervicales en novembre dernier. Nous venions de fêter nos 40 ans. »

« Immédiatement, Wendy s’est mise aux commandes afin de prendre sa santé en main. »

« Nous n’étions pas prêts à confier sa vie aux médecins – nous voulions conduire nos propres recherches et faire de notre mieux pour garder Wendy en vie. »

« Nous n’avons aucun doute qu’en refusant la chimiothérapie et la radiothérapie, et en embrassant pleinement la santé naturelle, nous avons considérablement prolongé la vie de Wendy. »

« Il y a trois ans, on a donné à Wendy six mois à vivre. »

« C’est à cet instant que nous avons décidé que nous avions besoin de commencer à vivre dans l’instant. Nous voulions profiter au maximum de chaque moment qu’il nous restait à vivre ensemble. Nous avons alors acheté une caravane pour partir faire le tour de l’Europe. »

« Notre vie de gitans dut malheureusement s’arrêter en septembre dernier et nous fûmes contraints de rentrer à Derby – Wendy avait trop mal pour continuer. »

« Elle a fait plusieurs séjours au Royal Derby Hospital, tout en étant décidée à mourir à la maison. »

« Avec ses fils, Luke et Dylan, et les miens, Benjamin et Dominic, nous nous sommes occupés d’elle tout au long des derniers mois. Ce fut une période très difficile pour nous tous. »

« Wendy endurait des souffrances atroces, mais elle ne s’est jamais plainte… elle n’a jamais laissé entendre que c’était injuste, ou que le sort s’acharnait contre elle. »

« Elle n’a jamais cessé d’être reconnaissante à la vie, d’être brave, courageuse, et pleine de gratitude… bien plus que je ne l’aurais imaginé. »

« Wendy cessa de s’alimenter le 10 avril. Elle s’arrêta de boire le 15 avril. Alors, elle s’en alla doucement. »

« Vers la fin, elle eut encore quelques paroles. Assez pour me dire qu’elle m’aimait, et qu’elle ne ressentait plus la douleur. J’étais comblé. »

« Wendy s’en alla dans la paix, sans sursaut, sans douleur, dans nos bras. »

« Elle était radieuse comme elle l’avait toujours été : sans effort, sans maquillage, tout simplement belle. »

« La mort est un sujet tabou dans notre société. Personne n’aime en parler. Mais Wendy et moi étions très ouverts sur le sujet. Nous en parlions beaucoup. »

« Nous avons été trompés par la télé et les films qui encouragent à avoir peur des cadavres. C’est sans fondement, je vous assure. »

Russell a dormi six nuits auprès du corps mort de Wendy.

« Depuis longtemps, j’avais décidé que Wendy allait mourir à la maison. Je ne voulais pas qu’elle soit tout de suite à la morgue, ou confiée aux pompes funèbres. Je voulais que nous la gardions à la maison, dans notre chambre à coucher, afin que je puisse dormir auprès d’elle. »

« Ce fut inouï. En ayant le corps de Wendy à la maison, nous pouvions nous asseoir à ses côtés aussi longtemps que nous le voulions. Notre famille, nos amis, pouvaient s’approcher d’elle, lui parler, parler d’elle, allumer des bougies, faire brûler de l’encens. Ce furent des moments beaux et réconfortants pour les garçons et moi. »

« Cette expérience a eu un effet semblable à celui d’une chambre de décompression. Cela nous a permis d’entamer plus sereinement le deuil de Wendy. »

J’ai été touché par cette histoire chers lecteurs, car mon grand-père est aussi mort chez nous, à la maison. De même, son corps n’a pas été emporté immédiatement.

J’avais 8 ans mais j’en garde des souvenirs précis. En très peu temps, cet événement m’a permis de tisser des liens forts avec ce grand-père que je connaissais à peine.

J’ai connu quantité d’autres deuils depuis, mais plus aucun à la maison. Et je n’ai plus jamais ressenti la proximité que l’on a lorsque le mort est à la maison.

Si comme 90 % des gens, mon grand-père était né et mort à l’hôpital, je n’aurais pas de tels souvenirs de lui.

Bien à vous,

Eric Müller

Sources:

J’aimerais partager avec vous une histoire émouvante lue dans <a href="http://www.telegraph.co.uk/" data-mce-href="http://www.telegraph.co.uk/"><em>The Telegraph</em></a>.Russell Davison, 40 ans, y raconte le combat de sa femme Wendy face au cancer :<em>« On a diagnostiqué Wendy d’un <strong>cancer des cervicales</strong> en novembre dernier. Nous venions de fêter nos 40 ans. »</em><em>« Immédiatement, Wendy s’est mise aux commandes afin de prendre sa santé en main. »</em><em>« Nous n’étions pas prêts à confier sa vie aux médecins – nous voulions conduire nos propres recherches et faire de notre mieux pour garder Wendy en vie. »</em><em>« Nous n’avons aucun doute qu’en refusant la chimiothérapie et la radiothérapie, et en embrassant pleinement la santé naturelle, nous avons <u>considérablement</u> prolongé la vie de Wendy. »</em><em>« Il y a trois ans, on a donné à Wendy six mois à vivre. »</em><em>« C’est à cet instant que nous avons décidé que nous avions besoin de commencer à vivre <u>dans l’instant</u>. Nous voulions profiter au maximum de chaque moment qu’il nous restait à vivre ensemble. Nous avons alors acheté une caravane pour partir faire le tour de l’Europe. »</em><em>« Notre <u>vie de gitans</u> dut malheureusement s’arrêter en septembre dernier et nous fûmes contraints de rentrer à Derby – Wendy avait trop mal pour continuer. »</em><em>« Elle a fait plusieurs séjours au Royal Derby Hospital, tout en étant décidée à mourir à la maison. »</em><em>« Avec ses fils, Luke et Dylan, et les miens, Benjamin et Dominic, nous nous sommes occupés d’elle tout au long des derniers mois. Ce fut une période très difficile pour nous tous. »</em><em>« Wendy endurait des souffrances atroces, mais elle ne s’est jamais plainte… elle n’a jamais laissé entendre que c’était injuste, ou que le sort s’acharnait contre elle. »</em><em>« Elle n’a jamais cessé d’être reconnaissante à la vie, d’être brave, courageuse, et pleine de gratitude… bien plus que je ne l’aurais imaginé. »</em><em>« Wendy cessa de s’alimenter le 10 avril. Elle s’arrêta de boire le 15 avril. Alors, elle s’en alla doucement. »</em><em>« Vers la fin, elle eut encore quelques paroles. Assez pour me dire qu’elle m’aimait, et qu’elle ne ressentait plus la douleur. J’étais comblé. »</em><em>« Wendy s’en alla dans la paix, sans sursaut, sans douleur, dans nos bras. »</em><em>« Elle était radieuse comme elle l’avait toujours été : sans effort, sans maquillage, tout simplement belle. »</em><em>« La mort est un sujet tabou dans notre société. Personne n’aime en parler. Mais Wendy et moi étions très ouverts sur le sujet. Nous en parlions beaucoup. »</em><em>« Nous avons été trompés par la télé et les films qui encouragent à avoir peur des cadavres. C’est sans fondement, je vous assure. »</em>Russell a dormi six nuits auprès du corps mort de Wendy.<em>« Depuis longtemps, j’avais décidé que Wendy allait mourir à la maison. Je ne voulais pas qu’elle soit tout de suite à la morgue, ou confiée aux pompes funèbres. Je voulais que nous la gardions <u>à la maison</u>, dans notre chambre à coucher, afin que je puisse dormir auprès d’elle. »</em><em>« Ce fut inouï. En ayant le corps de Wendy à la maison, nous pouvions nous asseoir à ses côtés aussi longtemps que nous le voulions. Notre famille, nos amis, pouvaient s’approcher d’elle, lui parler, parler d’elle, allumer des bougies, faire brûler de l’encens. Ce furent des moments beaux et réconfortants pour les garçons et moi. »</em><em>« Cette expérience a eu un effet semblable à celui d’une chambre de décompression. Cela nous a permis d’entamer plus sereinement le deuil de Wendy. »</em>J’ai été touché par cette histoire chers lecteurs, car mon grand-père est aussi mort chez nous, à la maison. De même, son corps n’a pas été emporté immédiatement.J’avais 8 ans mais j’en garde des souvenirs précis. En très peu temps, cet événement m’a permis de tisser des liens forts avec ce grand-père que je connaissais à peine.J’ai connu quantité d’autres deuils depuis, mais plus aucun à la maison. Et je n’ai plus jamais ressenti la proximité que l’on a lorsque le mort est à la maison.Si comme 90 % des gens, mon grand-père était né <u>et</u> mort <strong>à l’hôpital</strong>, je n’aurais pas de tels souvenirs de lui.Bien à vous,Eric Müller
0 0 votes
Évaluation de l'article
S’abonner
Notifier de

325 Commentaires
le plus récent
le plus ancien
Inline Feedbacks
View all comments
Le Corre
4 années il y a

Notre mère a 88 ans, a une démence mixte(sénile + vasculaire). Elle a eu 9 enfants et notre père est décédé il y a 14 ans subitement. Ma sœur aînée et moi-même, la gardons à son domicile pour accompagner sa fin de vie au mieux depuis 14 mois (après 3 autres sœurs les 3 années précédentes). Il nous est possible dans nos vies personnelles de s’organiser ainsi, c’est une chance pour elle et pour nous tous aussi de la voir vieillir dans sa maison, pour y mourir entourée de sa famille.

Valérie
4 années il y a

Tout simplement un grand bravo et sa fait plaisir de voir des homme qui prennes soins de leur compagne …..

Schaeffer. Myriam
4 années il y a

Bonjour ,très émue , je suis tout à fait d accord . C est une chance de pouvoir garder les siens à domicile. Pour l ultime départ. Je me suis occupé de mes parents . Un papa parkinsonien , une maman grabataire . Ils se sont éteins au petits matins , ils sont restés une journée chez eux avant d aller à la morgue. .je suis reconnaissante . Cordialement répondre.

Béatrice Mathieu de Lavergne
4 années il y a

Je souhaiterais faire un témoignage sur ma mère morte à la maison à 97 ans dans son appartement qu’elle occupait de puis 40 ans. J’ai géré, avec l’accord d mes frères et sœur suite à un AVC à l’age de 94 ans. C’était clair dans nos têtes, mais pas évident car les médecins veulent se protéger. Je n’ai pas appelé l’hôpital quand elle a fait une hémorragie interne la veille au soir, elle disait ne pas avoir mal. Je savais que c’était la faim car elle a avait un calcul dans le rein qui a probablement explosé. Le lendemain l’infirmière avait besoin d’une prescription médicale pour mettre une perfusion en place pour l’aider. Le médecin traitant très ouvert n’a pu être joint et un médecin de SOS médecins a dit qu’elle avait une infection pulmonaire et a appelé une ambulance contre mon avis Je savais qu’elle n’aurait pas résisté au transport. Et comme elle entendait tout , elle nous a fait le plus beau cadeau et à elle aussi en s’en allant très vite. Le médecin n’a pas su se mettre en retrait pour le dernier soupir, écoutant son cœur. Mais on avait quand même gagné. J’ai appelé un embaumeur pour qu’elle reste dans son lit jusqu’à l’enterrement 5 jours après. Et elle habitait en plein Paris , sa fenêtre de chambre donnant sur celle de la mairie d’arrondissement. quartier latin. Il faut savoir que ça ne se passe jamais EXACTEMENT comme on le souhaiterait, il y a trop d’aléas et d’intervenants. mais il le faut le souhaiter très fort et quand on sent que c’est la fin, il faut tenir. Je ne savais pas qu’on pouvait mourir à l’hôpital et que le corps revienne à la maison. C’est bien aussi. Aujourd’hui elle est toujours présente et communique sa joie.

BOLLE
4 années il y a

Bonjour, merci pour ce recit de la vie tellement émouvant !!!Je suis tout à fait en accord avec vous.
Hélas on ne nous donne jamais assez le choix de nos souhaits… . J’espère tellement faire pareil le jour venu ! BRAVO

Martine
91 St CHERON

Saunois
5 années il y a

Bonjour !
Article éclairant sur un sujet effectivement tabou néanmoins des questions naissent de cette expérience non conventionnelle après le décès je pensais qu’il fallait prévenir les « autorités » compétentes en la matière (médecin pour établir l’acte de décès, pompes funèbres …) et j’ai été
« surprise » que cette famille ai pu garder le corps de la défunte 6 jours durant (ce qui je trouve est vraiment bien) dans mon esprit la mort étant survenue il faut mettre le corps « au frigo » dans les plus brefs délais (odeur, décomposition du corps accélérée si non réfrigérée …) enfin bon je suis ignorante sur le sujet donc je viens à la pêche aux infos… merci de répondre à mes interrogations et ce que préconise la loi française sur le sujet et merci aussi d’avoir abordé ce sujet que beaucoup trouveraient dérangeant.
Cordialement,
Claire

Arina Groleau
5 années il y a

J’apprécie votre communication sur le sujet. Votre témoignage ouvre doucement les coeurs à la venue de cet adieu à l’Incarnation. Chacun le fera selon ce qu’il est. Cependant, les premiers qui nous y font penser ouvrent une porte à ce moment qui sera nôtre à un moment donné. Merci !

Meyer-Heine Brigitte
5 années il y a

Je me suis donnée beaucoup de mal pour que mes 2 parents puissent mourir … chez eux, dans leur appartement et ce dans les années 2000 ; beaucoup dans mon proche entourage (collègues de travail et même mes enfants ) ne l’ont pas compris du tout. Je ne regrette pas l’energie qu’il m’a fallu dépenser !
Un détail (d’impottance ) me chiffonne dans votre récit : quid de la toilette du défun ou des « mesures conservatoires » du corps dont se chargent fort bienles « pompes funèbres ? Dormir 10 jours avec un cadavre qui se décompose obligatoirement me paraît une idée … bizarre ! En tout cas merci pour vos articles

perrier
5 années il y a

magnifique et emouvant

belfiore
5 années il y a

Merci pour l’article, troublant, touchant, qui pose le problème de la propriété du corps du défunt, après sa mort. Et des limites du droit de la famille de gérer ses dépouilles comme bon lui semble. Il y a, au milieu, des paramètres d’hygiène, d’éthique, de sécurité, mais il est clair que la « non appropriation » des restes de la famille demeure toujours un sujet de société dans un monde en constante évolution.

Marie Daphné
5 années il y a

Je suis désolée de voir que même ici les intégristes partisans du Dieu pour tous ne savent pas faire autrement que de faire leur publicité ! Que vous importe que le sort de l’âme de Wendy ait ou pas préoccupé sa famille ? Cela ne vous regarde pas, Je sais que ces intégristes vont par exemple sur toutes les chaînes de youtube et y font des commentaires en forme de sermons avec des formules du genre : je te reconnais en Jésus ma soeur (ou mon frère) et cela à propos de tout et de n’importe quelle vidéo, aussi bien des films que des docs scientifiques ou médicaux. Il n’est pas besoin ici de ce genre de commentaires et ils devraient être supprimés sans parution car cela procède des croyances personnelles et l’opinion de ces gens n’est pas intéressante.

Gisèle BOURDELY
5 années il y a

J’ai accompagné maman décédée à la maison d’un cancer de la thyroïde. Nous l’avons habillé, veillé avant son grand départ. Cela m’a réconciliée avec la mort qui m’avait toujours effrayée auparavant.
Des années plus tard j’ai accompagné mon unique frère décédé chez lui, selon ses voeux. Quelques heures seulement après la visite du médecin, il est parti pour la morgue. Ce fut terrible pour moi, je n’ai plus oser le toucher, ni lui parler dans cette chambre froide. Tout le monde défile attristé, personne ne communique.
Ce départ précipité m’a beaucoup affecté.

ROGER JOUANNOTTE
5 années il y a

Très beau témoignage indiscutablement.
Mais juste une question : Qu’en était-il du corps de cette femme après plusieurs jours dans la chambre à dormir du couple ?

Carole Thibodeau
5 années il y a

L’histoire de Wendy m’a prise au coeur et j’admire le courage de sa famille. Je dois avouer que j’ai peur de la mort car je ne veux pas quitter ma fille Maria. Par contre, je sais que je ne peux l’éviter. Une si belle histoire qui est en fait un acte de foi à la vie me rassure un peu en me permettant de croire que le moment venu le passage se fait plus facile en toute résilience.

Carole

ravat
5 années il y a

bonjour

J’ai lu votre message que je trouve très émouvant .

j’en avait les larmes

bon courage flo

Johanne
5 années il y a

Mais c’est quoi l’histoire de laisser un mort à la maison et de dormir avec. Ça doit sentir au bout de quelques jours. De toute façon il faudra bien vous en séparer. Que se soit le jour de sa mort ou 5 jours plus tard, il faudra mettre le corps en terre un jour ou l’autre. Je trouve ça complètement absurde de garder un mort à la maison et que les gens viennent le visiter. Tout ce que je demande c’est de ne pas souffrir, que je sois à la maison ou à l’hôpital.

millet brigitte
5 années il y a

tout simplement magnfiique… Malheureusement nous faisons parti d’un monde ou nous avons peur de la mort et de la vieillesse…….

Wartelle
5 années il y a

Je pense qu’ ‘il faut en parler ne pas avoir peur il faut ce préparer c’est la vie.
Ma maman est décédé à la maison après une insuffisance respiratoire,j’étais descendue de Paris
pour remplacer ma soeur,c’était en 1990,jour de la fête des mamans nous avions offert une jolie corbeille de fleurs les plus proches des enfants étaient présent nous avons passé une bonne journée elle a raconté que je lui avait mis une chemise que je lui avait offert pour noël alors qu’elle la gardait pour son depard,Je lui est dis que pour ce jour elle pouvait la mettre et que je la laverait pour la mettre de côté .Le soir ma tante viens avec moi passé la nuit,une soirée qu’elle a voulu passé à discuté regardé des photos à rigolé il a fallut lui dire de ce coucher c’était l’heure nous avons passé une bonne soirée.
Le lendemain l,infirmière passe lui faire la toilette et mettre sa perfusion et moi je lave cette fameuse chemise que je met à sécher,Je remonte voir ma maman et là je voie q’ elle me des signes bizarres elle avait arraché sa perfusion,Je commence à comprendre j’appelle le docteur qui me dis de prévenir mes frères et ma soeur les plus proches sont arrivé ma soeur le lendemain,elle est partie en paix avec à côté ces enfants et ce le lendemain de la fête drs mamans.
Oui si cela est possible il faux les garder à la maison .

Danielle
5 années il y a

Pour avoir vécu un si grand moment et nous le faire partager, il faut être très grand et rempli d’Amour!

RUFFINE
5 années il y a

bonjour,
je suis Catherine et ma mère est en soin palliatif à domicile cancer du sein métastasé aux os,foie,poumons et utérus.
je suis à la fois touchée et perdue, mais cela fait du bien de savoir qu’il y a des gens comme vous.
merci

Marylene Mc swiggan
5 années il y a

Bonjour.je suis infirmiere .j ai vu des tas de situations differentes. Comment faites vous pour garder le corps a la maison? Est il sur une plaque refrigeree? Car les soins de conservation ne sont pas naturels sinon.

Honorine MBALLA
5 années il y a

Très belle histoire d’amour

Babou Nagalo
5 années il y a

Mourir à la maison! Il n’y a rien de tel! En Afrique surtout l’Afrique occidentale que je connais mieux, de nombreuses personnes meurent à la maison. Même après la mort à l’hôpital, le corps est ramené à la maison pour un séjour avant d’aller au cimetière. Bravo à ceux qui gardent encore cette habitude humaine et surtout empreinte de sentiments profonds et inexplicables envers nos chers disparus!!!

Michèle Lamontagne
5 années il y a

Rassurez – moi ! Mourir à la maison avec les soins appropriés et entourés des siens ,je suis d’ accord,.’ C’est l’ ‘ idéal .! Mais se coucher et garder un corps mort 6 jours ,je trouve ça un peu morbide. Etait-T- il embaumé ? Sinon, le corps commence à se décomposer , non ? L’ esprit , l ‘ âme n’ est plus dans ce corps,ce n’ est plus qu’ ‘ une enveloppe vide ,L ‘ être qu’ ‘on à chéri n’ est plus dans celle_ ci.

Dominick Guillemot
5 années il y a

Quand une personne meurt son âme reste à proximité de son corps pendant quelques temps .
Mourant à la maison cela aide certainement à cette transition.
Elle est certainement consciente de cette adieu de ses proches.
Puis elle passé quelques minutes devant Dieux où elle revois sa vie. Décide de sa prochaine vie et des épreuves qu’elle auras. Partir en paix est une chose vers laquelle nous devons tous nous préparer.
Les Indiens des États Unis disait “ today is a good day to die” Ils était toujours prêt à mourir.

CAHORS
5 années il y a

Très belle histoire, émouvante.
Quand on est entouré….
Je vis seule, avec 3 cancers, pas de chimio, pas de de radiothérapie par choix. Quelques cachets à base de morphine prescrit au compte goutte.
Chaque soir, j’espère ne pas me réveiller, vivre seule n’est pas évident, mourir seule on plus sans doute, mais c’est toujours mieux que dans un hôpital.
En tout cas, une fin comme votre femme, même si elle a dû demander beaucoup de courage de part et d’autre est touchante.

jpbodet
5 années il y a

merci

Gilberte
5 années il y a

Bonjour , mon mari est décédé subitement et je l’ ai gardé à la maison , j’ ai pu lui parler même si c’était un monologue ,mais ça m’ a bcp aidée . Mon 2° conjoint est décédé d’ un arrêt cardiaque à la maison , pour des raisons familiales , je l’ai mis au funérarium , mon regret , je n’ai pu rien partager de ces derniers moments terrestres ; tout cela ajouté au choc du décès subit ; je n’ arrive pas à commencer mon deuil ( 13 mois ) . j’ai fait don de mon corps à la médecine et ai préparé mes enfants , expliqué que , à mon sens , notre corps peut être utile à la recherche , C’ est le dernier geste  » utile' » que l’ on puisse faire . Mon âme et celle de mes chers disparus veillera sur ceux que j’ aime..

Clapier constant
5 années il y a

Exceptionnel de tendresse,d’amour de compréhension mutuelle. Je n’ai pas pu faire célébrer lors de la maladie de mon épouse décédée duBPCO 5 ansd’agonie dont 4 mois en réanimation.Pasdemotspourdécrire sa détresse. 1 jours avant son décès Elle me demandais encore ‘ reprends moins j’en suis toujours KO. J’aurais tant voulu mourir avec elle tellement elle étais forte et courageuse.les médecins ne l’ongle pas autorisé à dormir près d’elle..Jeleshais Constant de Belgique

Evelyne Gérard
5 années il y a

Histoire superbe!
Grands mercis pour l’avoir partagée.

Monique
5 années il y a

Beaucoup d’amour et de courage,partir entouré des siens, ce départ m,a beaucoup ému..
de notre part nous avons fait tout ce que l’on pouvait pour le départ de nos parents, mais parfois nous culpabilisions de ne pouvoir faire plus car il est difficile de faire face a la vicissitude de jour en jour qui passent avec les obligations journalieres

francine traversy
5 années il y a

merveilleuse histoire, cela fait réfléchir de lire cela

Elisabeth Senly
5 années il y a

Je suis née à la maison et le premier décès que j’ai vécu c’etait ma grand mère , j’avais 12 ans ; elle était chez elle dans son lit et je l’avais veillée …je l’aimais énormément, je disais que c’ était « ma meilleure amie » bien sûr j’ ai eu énormément de chagrin ! mais cela m’a fait comprendre que la mort c’était « naturel »… et cela m’a certainement permis de « faire mon deuil » ( je n’aime pas trop cette expression…)

Nardin
5 années il y a

Ce que je dis est très touchant je trouve que c’est très respectueuse de garder les personnes qu’on aimentprès de soi

BERTELOOT
5 années il y a

J’ai fait sortir ma mère de l’hôpital quand la fin arrivait : elle s’est mise à rayonner quand elle s’est réveillée dans sa maison, parmi les siens. Un lit médicalisé à la place de son lit, une perfusion de morphine pour la douleur et elle a pu glisser tout doucement sans souffrir et heureuse. La veillée avant les obsèques s’est faite aussi à la maison, comme « dans le temps ». C’était sa demande et je l’ai respecté. Je m’en félicite aujourd’hui car de cette manière, on peut prendre le temps de faire son deuil même si c’est un long processus. Je souhaite de tout cœur la même chose pour moi.

patricia
5 années il y a

magnifique histoire d amour les mots me manquent tellement je suis emue

Marie Beaubernard
5 années il y a

Je ne suis pas du tout d’accord au fait de mourir chez soi. Mes parents sont morts à l’hôpital et ailleurs et ma mère, qui a survécu à mon père aurait été débordée par ce fait. Je ne vois pas l’intérêt de garder un mort longtemps, ce qui n’empêche pas de penser à lui.
J’espère aussi ne pas mourir chez moi, chaque chose à sa place. Chez soi, c’est pour les vivants.

Jacques De Groeve
5 années il y a

Je ferais tout pour te garder a la maison , si c’est ton souhait et si tu as des chances d’être bien soigné . Pour moi tu feras comme tu pourras , je ne veux rien imposer a personne , je l’ai déjà prouvé . Je ferais avec . Bisous , je t’aime .

guillet
5 années il y a

bonjour , je suis entièrement en accord avec cette réflexion . La mort si triste qu’elle soit pour les proches , est la fin de la vie dans ce corps .Pourquoi s’en débarrasser ?pour moi , c’est comme un rejet , un abandon. Les gens ont peur de leur propre mort , ils doivent faire un transfert .C’est un accompagnement jusqu’au bout de la personne . Elle n’est pas moins aimable lorsqu’elle est morte . je trouve cela odieux d’agir de la sorte en mettant la personne au funérarium .Personnellement , je veux rester ou être ramenée à mon domicile .C’est une maison que j’ai désirée pendant minimum vingt ans et je devrais en être chassée au prétexte que je suis morte , zut alors !J’ai 71 ans et j’en ai déjà parlé à mon mari, il m’a répondu que j’étais égoïste , que ne ne pensais pas à ceux qui reste !alors j’insiste et en ai parlé à mes enfants . Je veux que ma mort soit traité dans la joie , c’est pour moi un Marie-Noëlle Niccoli – Guillet
passage ,une continuité etc…

migri
5 années il y a

malheureusement la « normale » n’est plus de prendre conge de nos morts dans leur, ou notre environnement ou cadre de vie et dans nombre de pays nous n’en avons plus le choix. et beaucoup ont la conviction (je pense a une partie de ma propre famille). « ca ne se fait plus » comme si faire son deuil dans ses propres murs etait une « mode passee ».j’ai en tous cas eu le choix de pouvoir ramener maman dans son environnement et non pas dans un tiroir a la morgue, apres son deces a l’hopital ou j’etais heureusement aupres d’elle.lui tenant la main, elle n’est pas morte seule. Mais pour la veillee il n’y avait personne pour rester aupres d’elle.on m’a simplement repondu: « ca ne se fait plus ». Dans les films c’est vrai la mode est au tiroir. et en france il n’y aura bientot plus que le choix du tiroir comme dans d’inombrables pays deja. pour se debarasser de nos morts devenus trop encombrants,
triste evolution!
pour ce beau recit, un grand merci..

migri
5 années il y a

malheureuse

Elisa
5 années il y a

Bonjour,
Quel merveilleux témoignage! Moi aussi j’espère pouvoir mourir à la maison, auprès des miens et non dans la solitude d’une chambre d’hôpital Je ne trouve rien de plus affreux que de mourir seul. Quelle chance avez-vous eu! Merci pour votre témoignage qui prouve que mourir à la maison entouré de ceux qu’on aime, est encore possible Bon courage à vous dans la continuité d’une vie sereine.

Toussaint Patricia
5 années il y a

Cette histoire est bouleversante , c’est la meilleure façon de quitter les siens tout doucement : mourir à l’hôpital est la pire des choses, oublié,les infirmières débordées,je trouve la famille de cette personne digne et courageuse,et surtout : aimante

Belghiti Zohra
5 années il y a

J’ai vécu la même histoire que Russel et Wendy. C’était mon mari qui était atteint d’un cancer de l’os et du muscle. Après le diagnostic, mon mari a refusé la chimio. Nous sommes partis vivre au milieu de sa famille pendant trois mois pendant lesquels nous avons essayé d’écarter le sceptre de la maladie. Et quand les douleurs ont augmenté d’intensité, il m’a demandé de le ramener à la maison pour mourir chez nous. Notre combat contre cette maudite maladie a commencé. Les douleurs étaient intolérables mais il ne se plaignait pas. Tout ce qu’il demandait c’est de lui augmenter la dose de morphine. Il n’a jamais montré de faiblesse morale malgré ce corps qui subissait les assauts des vagues, que dis je, un tsunami de douleurs. Après trois mois d’enfer, de course contre la montre, la mort a fini par le délivrer des griffes de cette horrible maladie. Il est mort à la maison à l’âge de soixante trois ans, avec nous à ses côtés après quarante trois ans de vie commune. Et dans l’histoire c’est moi qui suis morte, parce que je l’aimais, je l’aime et je l’aimerai jusqu’à la fin de ma vie.

JACQUES DE GROEVE
5 années il y a

Je me demande si(ici en Belgique) les au un mort?les autorités(médicales ou autres)autoriseraient de garder chez soi une personne morte?

Gary T.
5 années il y a

C’est essentiellement pour des raisons d’hygiène qu’on ne garde plus un mort à la maison. Car comment le commun d’entre nous fait pour conserver un corps pendant 6 nuits sans risque de détérioration et de putréfaction?etc..

Claude Debeauvais
5 années il y a

Chapeau très bas s est magnifique s est se que je demande toujours à mon mari :rester chez moi ,je ne veux pas rester seule ,malgré que je ne serai plus de ce monde ,Merci pour ce joli geste

Peruat
5 années il y a

Je suis profondément choquée par votre article. J’avais environ 9 ans mon grand père est décédé car je vivais avec ma chère chez mes grands parents (divorce). Une tante est venue me chercher à la sortie d’ècole et m’a annoncé grand père est mort (60 ans) elle m’a dit on va prendre tes faites tu viens trois jours dormir chez nous.
La famille était réunie personne ne m’a prévenu ni accompagné on m’a laissait entrer dans ma chambre d’enfant. Et là l’horreur absolu la pire chose . Plus de 40 ans après j’en fait encore des cauchemars et n’ai jamais pu pardonner cet épisode à ma mère .
Mon lit était enlevé et au milieu de ma chambre le catafalque avec mon grand père quatre grands cierges au coin du cercueil et le couvercle appuyé contre un mur. Je me rappelle avoir hurlé à m’etouffer Ma mère est venue et m’a menée à côté du cercueil en me tenant la tête pour faire un dernier baiser à mon grand père . Je me rappelle avoir mis mes lèvres sur un bloc de glace.
Mon grand père était connu et apprécié il y avait des dizaines de gerbes et couronnes il faisait très chaud . Cette forte odeur de fleurs me rappellent la mort je ne me suis jamais acheté de fleurs je ne peux pas entrer chez n fleuriste (ça sent la mort) je ne peux pas passer devant une morgue je passe devant un cimetiere en apnée et je n’ai absolument pas le culte des morts .
Je respecte votre choix mais moi cela m’a fait du bien de vous dire ce qui me hante depuis plusieurs dizaines d’années

Chatagnier-Thivolle Anne-Marie
5 années il y a

Oui je suis d’accord,
cela permet « des aux-revoirs « concrets qui nous donnent la possibiliter de réaliser beaucoup de prises de conscience sur ce qu’est la mort:
entr’autre pour ma part un simple « passage » comme la naissance l’est en arrivant sur ce monde qui nous est prétée : notre mère terre…
La séparation physique même si douloureuse pour un temps ,peut se faire plus « simplement »…

Hervouet
5 années il y a

Recit rare. La modernité vit avec un tabou sur la mort, sur le rejet du tragique. Chose logique dès lors où l’on vit dans la visée (ideologique et matérialiste) de la jouissance.

Mag mel
5 années il y a

Amen..