Nous sommes un lundi ordinaire. Assis devant mon ordinateur, je lis les informations du jour pour bien commencer la journée. Il est à peine 7h30 lorsque mon téléphone sonne. « Qui peut bien m’appeler si tôt ? »
C’est Florian, le conjoint de mon amie Charlotte. Il m’annonce qu’elle vient de faire un accident vasculaire cérébral (AVC), chez elle alors qu’elle s’occupait de son petit garçon.
Interloqué, j’ai du mal à réaliser : Charlotte n’a que 33 ans, comment peut-elle faire un AVC ?
En réalité, l’AVC peut frapper n’importe quand et surtout n’importe qui. Quel que soit l’âge ou encore le mode de vie [1].
En France, un AVC a lieu toutes les quatre minutes environ. Cette attaque cérébrale peut avoir pour conséquence des incapacités transitoires ou durables. L’AVC représente d’ailleurs la première cause de handicap physique acquis chez l’adulte, en raison des séquelles qui ont lieu dans 40 % des cas.
Si mon amie a survécu, cet accident brutal a chamboulé sa vie. Pendant six mois elle a été hospitalisée dans un centre de rééducation pour réapprendre à marcher, monter des escaliers, à écrire ou encore à parler. Encore aujourd’hui, soit deux ans après, elle vit avec des séquelles.
Un AVC touche tout votre organisme, pas uniquement votre cerveau
Il existe deux grands types d’AVC :
- L’AVC ischémique, le plus courant, qui prive une partie de votre cerveau d’oxygène. Il survient à cause de l’obstruction d’une artère cérébrale (cela arrive lorsque vos artères sont encrassées).
- L’AVC hémorragique, qui est induit par la rupture d’un vaisseau sanguin.
En plus de détruire les cellules nerveuses, l’AVC va aussi induire des conséquences métaboliques sur le cerveau telles que [2]:
- La réduction de la synthèse des protéines cérébrales.
- La fabrication de radicaux libres (responsable du stress oxydatif).
- L’augmentation de l’expression de gènes pro-inflammatoires.
Ces changements soudains vont mettre à mal tout votre organisme qui va fonctionner au ralenti. Il va donc falloir mettre en place une stratégie pour qu’il retrouve ses fonctions perdues. En priorité : réduire l’inflammation, le stress oxydatif et la mort des neurones.
Les traitements classiques utilisent souvent des médicaments comme des anticoagulants, des anti-hypertenseurs et des agents anti-plaquettaires.
Une aide indispensable, mais qui repose uniquement sur des produits chimiques… La médecine moderne néglige encore une fois un facteur de guérison essentiel : l’alimentation.
Comment aider naturellement votre cerveau à se remettre d’un AVC ?
L’idée n’est pas de remplacer les traitements indispensables, mais bien de les accompagner afin d’obtenir de meilleurs résultats.
Le problème est qu’après un AVC, les patients ne s’alimentent pas correctement. Cela aggrave leurs conditions, car l’alimentation représente un outil majeur de prévention d’accidents cardiovasculaires et cérébrovasculaires.
Des études ont démontré que certains aliments ou compléments peuvent aider à [3]:
- améliorer la tolérance à l’ischémie,
- réduire les complications des AVC,
- contrôler la pression artérielle,
- repousser la neurodégénérescence,
- améliorer la santé vasculaire.
Deux régimes alimentaires sont souvent mis en avant : le Méditerranéen et le DASH.
Le premier est surtout connu pour prévenir des AVC et pour diminuer la pression artérielle. Mais son impact sur les contre récidives n’a pas encore été scientifiquement prouvé.
Le régime DASH a spécifiquement été conçu pour réduire la pression artérielle, qui est un risque majeur d’AVC.
Ces deux régimes ont en commun de privilégier les fruits, les légumes, les céréales complètes, les noix, l’huile d’olive et les graines. De limiter les produits transformés, les viandes, le sucre et le sel. Ils fournissent des vitamines et minéraux essentiels à votre organisme.
Mais l’alimentation à ses limites et pour mieux protéger votre cerveau après un AVC, il faut aussi miser sur les molécules ayant un potentiel anti-inflammatoire et antioxydant qui préviennent de la mort cellulaire. Cela signifie : suivre une supplémentation adaptée.
Les bons réflexes nutraceutiques à adopter
Différentes études ont mis en lumière que les patients en manque de vitamine C et E ont plus de difficulté à se remettre d’un AVC [4].
Les vitamines B sont elles aussi indispensables. Une complémentation de 14 jours en vitamines B6, B9, et B12, commencé 12 heures après un AVC, améliore les capacités antioxydantes et réduit l’inflammation durant 90 jours.
Plus globalement, les travaux montrent qu’une supplémentation en vitamines B améliore le rétablissement des patients et réduit les risques :
- De faire un nouvel AVC.
- De maladies cardiovasculaires.
- De faire une dépression post-AVC.
Autre actif à surveiller : la vitamine D. D’après une étude de 2021, l’injection intramusculaire de vitamine D, suivie d’une complémentation quotidienne en vitamine D et calcium réduit la mortalité à six mois, après un AVC [5].
Une méta-analyse datant de 2020 a démontré que les personnes qui ont les plus hauts niveaux de vitamine D réduisent de 26 % leur risque d’AVC par rapport à celles qui en ont le moins. L’incidence des AVC est réduite de l’ordre de 20 % avec un taux de vitamine D d’environ 50 nmol/L ou un apport en vitamine D d’environ 12 μg/jour (480 UI) [6].
L’importance de surveiller votre pression artérielle
Après un AVC, la pression artérielle est l’un des facteurs les plus importants à surveiller afin de prévenir de tout nouvel accident.
Les compléments contre l’hypertension artérielle peuvent être intéressants.
Ceux notamment à base d’olivier ou encore de zinc qui agiront à la fois sur votre circulation sanguine et réduiront l’excès de sucre et de cholestérol dans votre sang.
Je tiens tout de même à vous mettre en garde. Surtout après un AVC : notre santé dépend de plein de paramètres individuels. Alors, avant de commencer à vous supplémenter, parlez-en à votre médecin. Il existe certaines contre-indications et des risques d’interactions.
Bien à vous,
Eric Müller
Sources:
[1] Euro 2021. Le malaise cardiaque de Christian Eriksen s’ajoute à une liste beaucoup trop longue, Ouest France
[2] Chelluboina et Vemuganti. Therapeutic potential of nutraceuticals to protect brain after stroke. Neurochemistry International. 2021. De Jaeger et al. Rôle de l’homocystéine en pathologie. Médecine & Longévité. 2010
[3] Comment protéger naturellement son cerveau après un AVC, lanutrition.fr
[4] English et al. The role of diet in secondary stroke prevention. Lancet Neurol. 2021.
[5] English et al. The role of diet in secondary stroke prevention. Lancet Neurol. 2021.
[6] Shi et al. 25-Hydroxyvitamin D level, vitamin D intake, and risk of stroke: A dose-response meta-analysis. Clin Nutr. 2020.
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Dans quel fruit peut on trouver la vitamine D et k par exemple.
Je ne commenterai pas l’AVC mais les produits de Cell’Innov que l’on conseille dont l’Hémoglobal. Ces nouvelles molécules issues de plantes inconnues chez nous sont intéressantes mais je trouve dommage qu’elles soient toujours assimilées à quantités d’autres vitamines, minéraux ou même autres plantes . On ne peut donc évaluer les possibilités de ces nouvelles plantes en elles-mêmes et il n’est jamais indiqué combien de mgr de chaque autre composant sont ajoutés. Vitamine C, Zn, Fe, vit B…certainement pas assez pour un dosage journalier suffisant or beaucoup de personnes prennent déjà des compléments de ces derniers .Il y aura donc surcharge ou insuffisance s’ils n’en prennent pas. Pourquoi donc ne pas préférer mettre juste les principes actifs nouveaux que l’on trouvera difficilement dans le commerce et non surcharger les gélules ou leur nombre.
Je déjà lu de nombreuses fois que plus il y a de compléments dans un produit, moins il est valable.
Parfois il faut en prendre 4 à 8 gélules par jour mais nous avons aussi d’autres gélules indispensables pour notre santé personnelle à prendre ainsi qu’un taux adéquat de pré- et probiotiques suivant l’âge, le poids, les carences… Merci de tenir compte de cet avis.
Dommage, j’aurais bien aimé essayer votre plante Terminalia mais aussi que faire alors de tous les flacons restants des produits commandés précédemment ?
Bonjour Eric,
En fait de commentaire, ce qui suit va plutôt être un témoignage. Le jour de Pâques 2020, pendant le repas de midi, mon épouse ( 78 ans) fait un AVC, la parole et la déglutition sont atteintes. Je l’emmène sans perte de temps aux urgences de l’hôpital le plus proche ( 5 minutes ). Là, le médecin et l’infirmière de service me laissent dans la salle d’attente et emmènent mon épouse. Quelques minutes plus tard, ils me la ramènent, la parole et la déglutition sont revenues. C’était un AIT. Mais le médecin, consciencieux, voulant savoir ce qui s’était passé au niveau du cerveau, envoie mon épouse, par ambulance, à l’hôpital le plus proche possédant un scanner. Pendant le scanner ils lui injectent un anti-hypertenseur qui fait tant baisser la tension que le cerveau n’est plus irrigué. Affolement général parmi les médecins et infirmières !!! Ils envoient donc mon épouse au CHU de Caen. Elle est paralysée de tout le côté droit, incapable de prononcer une syllabe ni de déglutir. Ils la gardent 4 jours et demi au CHU puis la renvoient à l’hôpital possédant le scanner. Un infirmier de Caen m’avait donné l’heure d’arrivée de l’ambulance si bien que j’ai pu me placer sur le trajet des brancardiers qui, gentiment, ont ralenti à mon niveau. j’ai pu dire quelques mots à mon épouse et, lorsque les brancardiers se sont éloignés, mon épouse m’a fait un grand signe du bras DROIT !!!! Elle avait déjà récupéré l’usage du bras droit !!! Dans les jours qui ont suivi, elle a aussi récupéré l’usage de sa jambe droite. Au bout de 15 jours l’hôpital me l’a renvoyée à la maison et nous avons repris nos marches quotidiennes de 6 km à la vitesse ( respectable ) de 5 km/h. 2 ans après, il ne reste que la parole qui est beaucoup moins fluide qu’auparavant.
Il existe donc 3 sortes d’AVC : l’Ischémique, l’hémorragique ET celui provoqué par un anti-hypertenseur;