Alternatives végétales : quels sont les risques pour votre santé ?

Alternatives végétales : quels sont les risques pour votre santé ?

Vous allez bientôt pouvoir faire une omelette sans casser un seul œuf …

Enfin pas exactement, il vous faudra quand même casser quelques coquilles… Pas celle d’un œuf ordinaire, non…

Mais celle d’un œuf obtenu sans poule, et développé en laboratoire [1].

Il ressemble à un vrai œuf, mais n’en est pas un. Voici l'œuf 100% végan élaboré en laboratoire.
Il ressemble à un vrai œuf, mais n’en est pas un.
Voici l’œuf 100% végan élaboré en laboratoire.

Composé de végétaux, de minéraux ou de protéines de légumes, cet œuf directement prêt à l’emploi se conserve 6 mois au réfrigérateur.

Des propriétés hors normes qui semblent ultra-chimiques.

Pourtant, cet œuf est selon ses concepteurs « bon, beau et sain ». Il serait même un substitut parfait pour remplacer les « vrais œufs » [3].

Vraiment ?

Car lorsque vous essayez de trouver la composition précise de ces œufs, vous n’obtenez que des approximations. Impossible de savoir quels sont les végétaux et autres substances utilisés [2].

Un manque total de transparence !

Encore une fois, il s’agit d’un aliment transformé qui se présente à tort aussi bon (voir meilleur) qu’un produit naturel.

La tendance actuelle au véganisme et au végétarisme favorise l’apparition de ces nouvelles alternatives végétales. Elles ont envahi nos supermarchés alors qu’elles sont une catastrophe en puissance pour notre santé. L’exemple le plus sidérant ? Les steaks végétaux qui seraient plus nocifs que la viande [3].

Steak végétal : une bonne alternative à la viande,
vous êtes sûr ?

L’erreur classique est de croire que les steaks végétaux commercialisés peuvent remplacer sans risque votre portion de viande.

Plusieurs études ont démontré que leurs apports nutritionnels ont un profil assez pauvre.

1 – Ils n’apportent pas les 9 acides aminés essentiels

Prenons l’exemple des protéines : si les steaks végétaux ne sont pas à base de soja, de tempeh ou de seitan, ils n’apportent même pas la moitié des protéines d’un steak animal [4]

Autre problème : les protéines végétales ne contiennent pas les 9 acides aminés essentiels à l’organisme [4]. Tandis que la viande, dans la plupart des cas, les contient tous [5].

2 – Ils contiennent peu de minéraux

Les minéraux clés comme le fer ou le zinc, sont complètement absents. Les emballages ne les mentionnent même pas dans leur composition [4]

Lorsqu’ils contiennent des légumes qui à l’origine sont riches en minéraux (épinards, courgettes, aubergines), ils sont déjà cuits à l’eau et ont subi de multiples étapes de préparation. Vous n’avez donc aucun moyen de connaître leurs valeurs nutritives. 

Votre bifteck, lui, n’a même pas besoin de le préciser sur son étiquette puisqu’il vous apporte en moyenne 5 mg de fer et 4,2 mg de zinc pour 100 g [5].

De plus, n’oubliez pas que le fer issu des produits carnés est mieux assimilé par votre organisme [6].

Finalement, quelle que soit la recette, aucune des alternatives végétales commercialisées actuelles ne peut rivaliser avec son homologue animal.

Céline Le Stunff, responsable du pôle conseil de LRBéva Nutrition, société d’optimisation nutritionnelle, résume bien la situation en soulignant le fait « que ces produits ne sont pas très naturels, en tout cas bien moins que la viande » [4].

Des steaks végétaux aux protéines… animales ?!

Une étude menée par la Nurses’Health Study auprès de 200 000 personnes a démontré que consommer des produits végétaux raffinés augmentait de 32% la survenue de maladies cardiovasculaires [7].

Un constat effarant, mais pas si étonnant… Car les alternatives végétales ne sont ni plus ni moins des produits ultra-transformés [8]. Et les steaks végétaux sont les rois dans ce domaine avec une longue liste d’ingrédients douteux : du sel, du sucre, des stabilisants, des colorants, des gélifiants, des épaississants …

Plus les fabricants cherchent à vous proposer un produit qui ressemble à de la « vraie » viande, plus votre steak sera transformé et donc nocif pour votre santé. Certains ajoutent même des ingrédients issus de l’animal comme du blanc d’œuf pour obtenir plus de goût [8].

Alors oui dans la plupart des cas votre steak est végétarien, mais aux prix de quelles terribles concessions ? 

Comment équilibrer vos apports en protéines
même sans viande ?

Si manger trop de viande n’est pas bon pour votre santé, consommer des steaks végétaux l’est tout autant.

Par contre, vouloir réduire votre consommation en produits carnés est probablement une bonne chose. L’idéal serait d’adapter vos apports entre les protéines de sources animales et les protéines végétales non transformées afin d’obtenir un ratio 50/50 [9].

Mon conseil pour y arriver est de faire plus souvent des repas végétariens à base de céréales et de légumineuses comme les haricots secs, les fèves, les lentilles, les pois secs ou encore les pois chiches.

Quant aux végétariens et aux végans, mieux vaut pour votre santé que vous assumiez pleinement votre choix de régime. Vous n’avez pas besoin de consommer des plats transformés qui ressemblent à de la viande. Ou alors, cuisinez vous-même votre steak de légumes avec des aliments frais et de saison.

Et n’ayez pas peur d’avoir une assiette fade ou de manger tout le temps les mêmes plats. Il existe
18 000 variétés de légumineuses dans le monde et 40 espèces différentes. Une multitude de possibilités pour se passer d’ersatz de viande sans frustration [10].

Bien à vous,

Eric Müller

Sources:

Sources :

  1. Cet œuf 100% vegan a été inventé en France, Axel Leclercq.
  2. Et voici le premier œuf végan !, Futura Santé.
  3. Les Merveilloeufs.fr
  4. Burger vegan, steak végétarien de nos supermarchés : des produits ultratransformés pas si bons pour la santé ni “naturels” ?, Quoi manger dans mon assiette.
  5. Enquête : Des steaks végétaux pas si naturels, Patricia Chairopoulos, 60 millions de consommateurs.
  6. Moins de viande, Dr Jean-Paul Curtay, Véronique Magnin, Éditions Solarien.
  7. « Apport en protéines : consommation, qualité, besoins et recommandations », Afssa, Agence Française de sécurité sanitaire des aliments.
  8. Classification NOVA, Santé Publique France
  9. Quel équilibre entre protéines animales et végétales pour une alimentation durable ? Inra, Sciences Impact.
  10. Quel équilibre entre protéines animales et végétales pour une alimentation durable ?, Anne Schneider, Christian, Huyghe, Éditions Quæ

Crédits : vaaseenaa - Istokphoto.com - Merveillœuf

4.6 9 votes
Évaluation de l'article

2 Commentaires
le plus récent
le plus ancien
Inline Feedbacks
View all comments
Geraldine
2 années il y a

Votre article est à moitié recherché : en effet, il y a des produits vegans ou vegetariens qu´il faut franchement éviter, particulièrement ceux des supermarchés coventionnels. Heureusement que vous n´avez pas mis au pilori le seitan et le soja, qui entre la plupart du temps dans la liste des ingredients des produits bio et qui sont très performants pour la santé.
Quant à la viande, désolée vous avez tout faux :
ces pauvres animaux nourris aux OGM, aux antibiotiques et autres medicaments sont aussi nourrissants qu´un caramel. Et même quand ils mangent un peu d´herbe, les sols sont tellement pauvres qu´ils recoivent des supplements alimentaires á la pelle, y compris la vitamine B12 qui est toujours le point de dispute pour les non-vegans. Votre viande bio ou pas est un produit aussi dénaturé que la fausse viande, issue d´animaux manipulés génetiquement, ce sont des races hybrides pour la plupart, ils vivent dans des conditions inhumaines, sont nourris avec des choses contre leur nature et sont tués de manière barbare.
Et sachez que les vegetariens et les vegans cuisinent davantage que les bouffes-tout, et quand ils achètent un produit fini, il est bio bien souvent, donc rien à voir avec ce que vous décrivez !

Stéphane
2 années il y a

Je suis entièrement d’accord avec vous. D’une manière générale les produits transformés – qu’ils soient vegan/végétarien ou non – ne sont pas bons pour notre santé.
Je suis végétarien et j’évite d’acheter ce genre de produits ultra-transformés, et cuisine moi-même mes plats à partir de produits sains.