Il existe un condiment qui pourrait réduire considérablement vos risques de mortalité toutes causes confondues [1].
Selon les dernières analyses de l’équipe du Cleveland Clinic’s Heart, Vascular & Thoracic Institute à Cleveland (Ohio), ceux qui en consomment régulièrement seraient moins sujets à développer des cancers ou des maladies cardiovasculaires.
Cet aliment permettrait ainsi de vivre non seulement plus longtemps, mais aussi de rester en bonne santé ! C’est en tout cas ce que suggère le rapport de la méta-analyse publiée dans l’American Heart Association.
Réputé pour son goût piquant, ce nutriment c’est le piment !
Faut-il avoir la bouche en feu
pour éviter un cancer ou un AVC ?
Cela paraît un peu bizarre qu’un aliment déconseillé aux personnes souffrantes de troubles intestinaux puisse avoir un tel impact sur votre organisme.
Comment l’équipe dirigée par le cardiologue Bo Xu a pu tirer de telles conclusions ?
Ils ont effectué une méta-analyse en recoupant les données de 4 729 études. Un travail gigantesque ! Pour vous donner une échelle, cela représente les renseignements médicaux d’environ 570 000 personnes vivant aux États-Unis, en Italie, en Chine et en Iran.
Pour avoir accès à de telles informations, les scientifiques ont utilisé 5 grandes bases de données mondiales différentes (Ovid, Cochrane, Medline, Embase et Scopus).
Leurs travaux ont révélé que les individus qui consomment régulièrement du piment, par rapport à ceux qui n’en mangent jamais ou très peu, ont :
- – 26 % de risques de mourir d’une maladie cardiovasculaire.
- Et 23 % en moins de risques de succomber d’un cancer.
Plus impressionnant encore : une réduction de 25 % de la mortalité toutes causes confondues fut également constatée.
Devez-vous tout de suite pimenter votre vie ?
Ce n’est pas la première fois que des études mettent en avant les bienfaits du piment. C’est justement ce qui a motivé l’équipe à l’origine de l’enquête.
Malgré tout, les raisons exactes et les mécanismes induits par sa consommation régulière ne sont pas clairs. Il est donc un peu trop tôt pour affirmer qu’il suffit de manger épicé pour prolonger votre vie !
En effet, il faut considérer le risque relatif de l’étude. Un terme scientifique qui désigne simplement la probabilité qu’un effet se produise dans un groupe d’individus par rapport à un autre groupe au comportement différent.
Sans cette donnée, des conclusions hâtives pourraient être faites. Ainsi, manger du piment tous les jours ne réduira pas forcément de 26 % votre risque de mourir d’une crise cardiaque ! Tout simplement car d’autres facteurs ont pu influencer les résultats obtenus.
Des recherches supplémentaires, en particulier des preuves issues d’études contrôlées randomisées, sont nécessaires pour confirmer ces résultats préliminaires. De plus, cela permettrait également d’obtenir une réelle visibilité sur la quantité et la fréquence d’une consommation bénéfique.
En attendant d’en savoir plus, le piment reste tout de même un aliment intéressant pour votre santé si vous n’avez pas l’estomac fragile. Composé de capsaïcine et de vitamine C, il agit comme un anti-inflammatoire, un antioxydant et favorise la régulation de la glycémie [2] [3].
Et pour augmenter votre consommation, vous avez le choix : le piment Poblano, d’Espelette, Jalapeno, Arbol ou encore Oiseau.
Personnellement, je pimente mes préparations lorsque je trouve un plat un peu fade, avec de la sriracha par exemple ou du tabasco. Cela évite d’y ajouter du sel ou d’autres accompagnements moins naturels (moutarde, ketchup…).
Bien à vous,
Eric Müller
P.-S. : D’où vient le feu de votre piment ? Il provient de la capsaïcine qu’il contient. C’est un composant chimique issu des alcaloïdes. Plus il en est concentré, plus il vous brûlera la bouche ! Son échelle de “piquant” part de l’échelon 1 (piment doux comme le paprika) et peut aller jusqu’à plus de 16 000 000 (Carolina Reaper, considéré comme le plus fort au monde).
Bonjour et merci pour ce long message concernant le Piment .
;J’ai longtemps vécu en Cöte d’Ivoire,en Afrique de l’ouest où à l’époque il y a une quarantaine d’années ,il était d’usage pour les mamans et ce au moyen d’une poire à lavements de soigner leur enfant sans pouvoir vous préciser si c’était pour la constipation ou pour la diarrhée.
A l’époque je ne me posais pas de question mais cela avait quand même attiré mon attention et quand je racontais cela à mes amis Européens tout le monde riaient à gorge déployée;
La lecture de votre article a réveillé ce souvenir et je comptais vous en faire part ..
Bonjour,
Merci pour l’info.
Deux petites remarques cependant :
Bien à vous.
Didier